samedi 24 mars 2012

Sur la bonne voie


On commence à prendre quelques repères. Par exemple, c'est simple ici, la moitié des mecs s'appellent Carlos, enfin presque. Côté gastronomie, on mange de la purée d’avocat quasiment tous les jours. Pas de fromage malheureusement, mais du bon vin et des fruits et légumes qui ont du goût. Pour les desserts, on ne trouve que de bons gros gateaux allemands bourrés de crème. Côté administratif, les choses progressent doucement, même si on n’a toujours pas de contrat de travail. On a enfin un compte bancaire ! Bon, il est un peu vide pour le moment... donc l'achat de la voiture attendra encore un peu.

La fameuse purée d'avocat pour le goûter...
Zum Geburstag, viel Glück...


L'artiste et son oeuvre


Même sans voiture, on a tous les deux décidé de passer notre permis de conduire chilien. Et oui, pas d'équivalence entre le permis chilien et le permis français, malgré des réglementations similaires. Un permis français coûte 1000 euros. Un permis chilien coûte seulement 30 euros, si on ne prend pas les cours de conduite qui sont ici facultatifs... Après le sans faute de l'épreuve théorique du lundi précédent, un nouveau sans faute à l'épreuve pratique. Non sans quelques émotions, cela dit. Alexandre a eu le droit à quelques frayeurs lors de l'épreuve théorique. Les réponses de son QCM n'ayant rien à voir avec les questions posées suite à une erreur d'édition. Sûrement une façon de plus de se moquer des "gringos". En fait, au final, le plus dur pour Alex c'était surtout de comprendre les questions, vu son niveau d'espagnolo. Bref, ça l'a fait malgré les pièges tendus par Karen. Si, si, "calzada" ça veut dire "trottoir"... En fait, ça veut dire "chaussée"... Après 10 ans à l’étranger, Karen en perd sa langue maternelle. Autre exemple, pour parler du volant, Karen utilisait le mot qui veut en fait dire guidon. Le mercredi, donc, passage de l'examen pratique. On débarque à l'heure prévue au lieu de rendez-vous. Et là, surprise, l'inspecteur nous demande où on a garé notre voiture... Bah, euh, on n’en a pas. On apprend donc par la même occasion qu'il faut venir avec sa propre voiture. Coup de fil à droite, à gauche. Izzat, un collègue de l’université, accepte de nous prêter sa voiture. L'épreuve durera environ 4 minutes chacun, dont 2 minutes passées à un feu rouge... Los dedos en la nariz !

Permis de conduire chilien
 

jeudi 1 mars 2012

Valdivia nous voilà !

La ville de Valdivia (150 000 habitants) est située à 840 km au sud de Santiago. La ville est connue pour sa pluviométrie (2700 mm/an) et pour avoir été, en mai 1960, l'épicentre du plus gros séisme jamais enregistré (9.5 sur l'échelle de Richter). Bref, ce devrait être une ville de rêve pour un géologue breton !

Dans le bus en direction de Valdivia

Nous disposons d'une semaine avant nos prises de fonction respectives à l'Universidad Austral de Chile. Pas trop le temps de s'ennuyer, il faut trouver un logement, inscrire Lena dans une école, rembourser les dettes de Karen, régler les paperasses de nos contrats, ouvrir un compte bancaire, contacter les caisses de sécu et de retraite, acheter une voiture, etc. Bref, on repart de zéro ou presque. Heureusement, Mario, un "vieil" ami de Karen (et accessoirement le doyen de la faculté des sciences), nous invite à squatter chez lui à Niebla le temps de trouver un logement. Niebla est une petit ville située sur la côte à 15 km de Valdivia.   

Notre future location (avec chambre d'amis...)

Malgré le programme chargé, on s'octroie quelques pauses histoire de s'imprégner des couleurs/saveurs locales. Nos jours de soleil étant comptés, on profite aussi des éclaircies.


Moules frittes...
... ou, plus diététique, le hot-dog completo
Le petit port de Niebla sous la pluie
Pas facile de se repérer pour des néo-valdivianos
Essayage et achat de la blouse d'école

Niebla, sa plage, son fort, son phare et son soleil !

Le 1er mars, c'est la rentrée pour tout le monde. Alex a une réunion à 8h15 avec le grand chef (vice-recteur) de l'université. Il tente l'exploit de faire moins d'une faute par mot lorsqu'il prend la parole. Karen dépose Lena pour son premier jour d'école (jardin infantil). Lena s'installe tranquillement et reprend ses habitudes françaises, un petit bisou et bye-bye maman. On apprendra par la suite que tout s'est super bien passé. Ningun problema! Los dedos en la nariz! Karen se rend à son tour au boulot pour, entre autres, rembourser ses dettes d'université et disparaître du fichier chilien des endettés. Cela ne pourra que faciliter l'ouverture d'un compte bancaire. Côté paperasses, le Chili ne fait pas beaucoup mieux que la France. Nos contrats ont disparu dans la bureaucratie universitaire. Pas de panique, a priori, il faut juste remettre la main dessus ou tout refaire. Le personnel des ressources humaines devrait pouvoir nous aider, dès son retour de vacances (bientôt ?). Affaire à suivre...

Premier jour d'école pour Lena